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Aux grands maux, les grands remèdes

Publié le par L'ours

A ce que l'on nous dit, Daech a de grands moyens. Les frontières de l'UE seraient des passoires, les services de renseignements français, totalement dépassés malgré les dernières lois concernant la sécurité intérieure. Les services européens ne communiqueraient pas correctement entre eux, en bref, le bordel serait insondable. Les armes et la drogue qui serait une source de financement pour les acheter se vendraient comme des petits pains (non pas de plastique) dans nos cités.

La Turquie, L'Arabie Saoudite, le régime de Bachar El Assad, même achèteraient le pétrole de contrebande à Daech.

Et que fait James Bond ? Rien ! Des films.

De nouvelles mesures sécuritaires ont été votées à quelques voix près à l'Assemblée, Manuel Valls, sans craindre d'ajouter à notre psychose ambiante alimentée par le souvenir de la double explosion du site pétrochimique de Berre-l'étang classé Seveso en juillet dernier, dont on avait soupçonné qu'elle avait une cause criminelle, parle de menaces bactériologiques ou chimiques. Diantre.

On aimerait en savoir plus sur ce qui a motivé la sortie du Premier ministre. Simple supputation qui permet de réduire les libertés individuelles ou avertissement de la part de quelqu'un qui a des informations précises qu'il ne livre pas pour diverses raisons.

J'ignore jusqu'où l'Etat de droit, notion qui réglemente l'action publique d'un état, autorise un gouvernement à ne pas informer ou informer succinctement les citoyens d'un danger avéré ou imminent. On nous prie de croire, et les croyances, par les temps qui courent, ne nous font guère de bien.

Par ailleurs, les informations qui émanent de personnalités plus au fait des affaires de terrorisme que le simple citoyen (Bernard Squarcini, le juge Trévidic, la RATP…) et qui semblent révéler les carences des différents systèmes de surveillance ne nous confortent pas beaucoup quant à la sécurité qu'est censée nous garantir l'Etat. Espérons que les dirigeants (et les salariés) des sites dangereux, des transports en commun ont pris conscience de l'urgence à se montrer vigilants.

Qu'il concerne les services de renseignement, les gouvernements, la diplomatie et les citoyens, le chantier est vaste pour faire rendre gorge à Daech, car la chose militaire n'y parviendra sans doute pas seule.

Ce n'est pas l'hypothétique interdiction des sites islamistes sur Internet, qui portera des coups fatidiques à l'organisation, puisque reproductibles à l'envi et à la minute même où ils peuvent être censurés. Sans doute pas non plus interdire les logiciels de chiffrement comme il a été suggéré récemment. A-t-on déjà vu un terroriste trembler de ne point respecter une interdiction ? Autant leur répéter qu'il est défendu de se balader avec une ceinture d'explosifs. La solution s'il en est ne se situe ailleurs.

Chez les bailleurs de fonds présents ou passés, considérés depuis des décennies comme nos alliés et principaux investisseurs. Serait-il possible par exemple de faire pression sur les Saoudiens, les Qataris, les menacer de geler leurs avoirs en Europe ? Il faudra dans un même temps assécher les finances de l'organisation terroriste, ses moyens de recrutement, ses capacités à s'armer sur le terrain moyen-oriental et également faire de même au sein de nos propres sociétés, c'est-à-dire réaliser ce que jusqu'à présent les polices non jamais pu faire. Epurer les réseaux de vente de stupéfiants et d'armes présents, quitte à se fâcher avec quelque monarchie, quitte à organiser le trafic de cannabis, quitte à légaliser l'usage et la production de marijuana. Maintenant, je ne suis pas certain de la popularité de la mesure auprès du ministère de l'Intérieur..

Que peuvent faire les citoyens ? Se prendre en main et, comme pour les fruits et légumes et la viande de bœuf se fournir en circuit court et exiger de son dealer la traçabilité de son chichon. Et puis, le bio, c'est à la mode !

Bien sûr, tout ceci n'est que galéjades.

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