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Sujets à la mode

Publié le par L'ours

Il y a deux sujets à la mode en ce moment. Les régimes et les retraites. Dukan veut nous gaver de protéines, Woerth nous faire avaler des couleuvres. La retraite, c'est un truc spécial, surtout si on cause régime. C'est pour cela que l'on parle (moins, vous l'aurez noté chez ceux qui veulent réformer la retraite) de régimes spéciaux.
Le SDF Chirac qui, il n'y a pas si longtemps avait des frais de bouche, euphémisme employé sans doute pour signifier qu'il se goinfrait, a aujourd'hui des frais de robes (d'avocat). Les temps changent. Pas les habitudes. Il est une illustration assez intéressante des régimes spéciaux de retraite.
Jamais, il n'a rechigné à travailler plus pour gagner plus. Travailler plus, c'est-à-dire cumuler des mandats, pas travailler plus durement ou plus efficacement, c'est un autre débat.
L'intérêt de la chose c'est que lorsque l'on cumule les mandats, on cumule les retraites.
Les députés cotisent moitié moins de temps que le citoyen ordinaire ; 1 année passée à l'Assemblée vaut deux annuités et équivaut à 309,9 euros. Un mandat, soit cinq ans, ouvre des droits pour 1550 euros (j'arrondis à 30 centimes près, une petite pièce jaune + une moyenne). Un député qui s'est fait élire une fois percevra donc davantage qu'un salarié du privé qui aura dû cotiser 40 ans (si on en croit les chiffres publiés en novembre 2006 par la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de l'Emploi, un machin on ne peut plus officiel) la pension moyenne étant 1515 euros.
Pour la veuve du député, si elle a dépassé 50 ans, la pension de réversion est allouée aux deux tiers sans plafonnement de ses ressources personnelles contre 54% dans le cas d'un salarié du privé et si ses ressources n'excèdent pas 1463 euros par mois, le calcul comprenant la valeur vénale de ses biens (pension personnelle ou salaire plus l'éventuelle propriété de son domicile). Pour le salarié, la retraite complémentaire est de 60%.
Député n'étant pas une sinécure, cotiser pendant quarante ans (8 mandats) ressemble à l'ascension de l'Everest. Le règlement de l'Assemblée prévoit donc pour que la justice soit maximale un système de cotisation double les quinze premières années, un peu moins pour les années suivantes. 10 annuités seront validées pour un mandat de 5 ans. Le député atteindra ses quarante annuités en 22,5 ans. Soit un droit à percevoir une pension de 6198 euros.
La chose n'exclut bien sûr pas qu'il puisse percevoir une pension d'un autre régime de retraite, s'il a travaillé dans la fonction publique ou le privé, par exemple, mais également s'il a été élu pour un (ou plusieurs ) mandat local (conseiller régional, conseiller général, municipal, maire ou élu d'une structure intercommunale) ou s'il a été nommé au Conseil économique et social.
Voilà donc encore une accusation d'antiparlementarismeprimaire ajoutée à celle d'antisarkozismeprimaire à formuler à l'encontre de votre vieil ours, jadis taxé d'anticommunismeprimaire et jacqueschiracophobe tout autant qu'il n'était pas mitterrandolâtre ni giscardophile. Parlons de soi à la troisième personne, c'est pas que ça enrichit, mais ça flatte !
A propos de ces anciennes gloires qui illuminent notre quotidien d'une aura sublime, revenons-en au SDF du Quai Voltaire qui a empilé les charges lourdes d'un état généreux.  Ancien président de la République (la nôtre), donc aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel, plusieurs fois ministre, plusieurs fois premier ministre, maire de Paris, conseiller général, député, magistrat à la cour des comptes, pépère émarge à plus de 30000 euros mensuels de retraite. Oui, à ce tarif, je deviens facilement familier.
La République est une chic fille, et la famille Hariri n'est pas salope non plus.


Source : Sauvegarde-retraites.org/

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D
<br /> <br /> j'en peux plus .......<br /> <br /> <br /> ou est rangée la machine de Mr Guillotin ??<br /> <br /> <br /> <br />
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