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Combien étaient-ils, en 1940 ?

Publié le par L'ours

Combien étaient-ils, en 1940, immédiatement après que l'armistice a été prononcé, parmi les policiers français, à prédire qu'ils iraient arrêter le paisible citoyen révolté contre un contrôle ou l'arrestation arbitraire d'un "métèque" ?

Combien étaient-ils, immédiatement avant que le sombre coup de gong a sonné pour marquer l'heure de la défaite, parmi les bons Français à pèlerine et à képi, qui avaient sinon placé leur confiance dans le front populaire, du moins servi la République, à avoir imaginé qu'ils prêteraient leurs bras et leur dévouement au gouvernement d'un vieux maréchal, jusqu'à mener des rafles brutales et iniques au nom de la France, pour le compte de son maître ?

Combien étaient-ils de ces auxilliaires de justice qui auraient pu prédire ce qu'ils auraient fait en 1941 ?

Derrière ces rafles, opérées par la police française, qui pouvait-on voir ? Le Troisième Reich et son chancellier.


Quelle différence y a-t-il entre l'homme et le chien ? Entre le policier et le chien policier ?

Qu'est-ce qui caractérise le tapage nocturne ? Le bruit qui empêche les braves gens de dormir. Comment qualifier ce qu'aujourd'hui on nomme tapage diurne ? Le bruit qui empêche les braves gens de dormir éveillés ? Y compris dans une gare ? Voudrait-on, lorsque l'on porte un uniforme, que les braves gens sommeillent éveillés ?

On nous dit, dans les médias que les policiers qui ont arrêté et mené devant la justice, ce professeur de philosophie indigné par un contrôle de police, qui a vociféré dans une gare "Sarkozy, je te vois", l'ont fait de leur propre chef ; que les magistrats qui ont jugé cet acte comme un possible crime de lèse-majesté ont accepté que cet homme soit condamnable, sans que leur hiérarchie, ou le pouvoir suprême ne leur dicte leur conduite. L'ombre du chef de l'Etat est-elle à ce point pesante que le moindre fonctionnaire nourrisse des craintes de préfet, s'il laisse le vulgus pecum manifester sa mauvaise humeur ?

On nous dit, on nous répète que Nick the First n'est pas responsable de cet événement. Mais, ne l'est-il pas de cet état de fait ? Comme le professeur est le responsable d'une leçon trop bien apprise, ou trop mal. A entretenir une politique d'évitement des manifestations lors de ses déplacements avec force déploiement de policiers, à sortir le bâton contre le moindre préfet qui n'a pas cru bon de museler les citoyens mécontents ou s'en est avéré incapable, Nick the First a bel et bien dicté à ses fonctionnaires la conduite à tenir au moindre écart de civilité à son égard.

Il n'était pas si insensé qu'il a pu paraître, ce propos du professeur de philo. Qui voit-on derrière le contrôle de police ?

Circulez, y a rien à voir !

Nick the First ? On est prié d'admirer !

D'ailleurs, les dadames lectrices de Femme actuelle, ne s'y sont pas trompées. Si elles aiment l'onctuosité et le mielleux, elles pourront dire, "Sarkozy, je t'ai vu".


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