Coup de chaud – karaté et karaoké

Tenez-vous bien, une fois n'est pas coutume, je vais prendre la défense de Nick the First. Pour anticiper une remarque qui vous serait légitime : non, je n'ai pas attrapé un coup de chaud.
Hier midi, dans l'émission de Stéphane Bern, Le fou du roi, Didier Porte, amuseur public moderne appelé (à tort à mon avis) chroniqueur reprenait une rumeur qui circule sur Internet et dans les journaux (hum, dont l'usage me semble plus approprié au poisson mort qu'au lecteur avisé) étrangers tel le Daily Telegraph consistant à rapprocher Carla Bruni de Benjamin Biolay et Nick the First de sa ministre de l'écologie et des Arts martiaux Chantal Jouanno sur un thème pipolo-sentimental.
Ce matin, le même Didier Porte qui ne rechigne pas à être estampillé de gauche recyclait sa chronique sur le même sujet, avec la même finesse consistant à étaler en taisant. Même blague à propos de Carlita qui aurait un lascar chanteur à cheveux longs et à langue vipérine... Dave, même couillonnade à propos de not' incomparable qui roucoulerait avec une ministre adepte de sport... Bachelot. Ah ah ah, que c'est drôle. C'est drôle une fois noteraient "nos amis belges", comme on dit à la radio, qui ne goûtent pas l'humour de répétition. D'autant que Bachelot semble avoir une prédilection pour un genre plus baraqué comme un pack d'avants. Depuis, les amuseurs publics allusionnent. Rient des animaux cornus, vieille tradition française.
Et quand bien même. En quoi cette information nous concerne-t-elle ? Si Nick the First a bien des défauts, s'il est profondément contestable sur sa façon de mener le pays à la cata sociale, (une politique qu'a raté), sur sa tendance à considérerer les médias comme moyens de communication personnelle, sur ses amalgames, ses contradictions, ses tentations de népotisme, son goût pour le tout sécuritaire, ses ruses de Sioux pour ne pas intervenir dans le débat sur les élections régionales tout en intervenant, bref, s'il est grandement critiquable, ce n'est pas une raison pour taper sous la ceinture et aller chercher des traces douteuses (de canif) dans le contrat conjugal. Chacun sa spécialité, Didier, laisse donc l'indignité à Voici.
Après tout, Nick the First, c'est son droit le plus strict de préférer les karatékas sveltes aux sumotoris, contrairement à son prédécesseur.
Quant à Carlita, elle a le droit d'aimer le karaoké.