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Primaires

Publié le par L'ours

Dernière confrontation entre les candidats à la candidature socialiste pour l'élection présidentielle, autrement dit des primaires.
Alors. Vous êtes-vous décidés ? Vos espoirs s'incarnent-ils dans la mollitude ou dans le perfidisme ?
A l'origine, pas rétifs à l'idée de ces primaires, voire presque thuriféraires, les petits soldats de l'UMP flinguent à tout va, le mot d'ordre est « on en a marre des primaires, du temps médiatique occupé par les primaires, laissez-moi commenter... les primaires ».
Dès le soir du premier tour, Copé sort l'artillerie lourde, et ironique fait gigoter quatre de ses doigts de pianiste d'ascenseur tout en martelant que rapportés au corps électoral national, quatre votants pour cent inscrits, ce n'est pas très lourd. Plus amusant encore, il convoque les chars soviétiques (!) à l'évocation d'Arnaud Montebourg.
La droite chouine. L'agent orange qui vend de l'homme politique comme des paquets de lessive s'esclaffe et crie au hold-up politique. La droite se ferait grignoter des heures de parlotes pro domo. Peut-être bien, c'est une façon de voir les choses. Pour réparer la chose, pourquoi ne pas leur suggérer d'organiser eux-mêmes des primaires, malgré la présence d'un candidat sortant. Mot approprié, car le candidat en question, tout président qu'il est, sort beaucoup. Il sillonne, comme il dit, avec le décorum qui convient aux personnages de son rang, aux frais de la République, manière d'économiser sur ses futurs frais de campagne.

D'autant que si l'on écoute bien le pays, des primaires ne paraîtraient pas illégitimes à droite, vue la cote de popularité de Nick the First.

Et d'ailleurs, à quoi bon faire redoubler le candidat "naturel". Le redoublement coûte cher, on nous le répète chaque fois qu'il faut supprimer des postes d'enseignants.
Bref, on en termine avec ces primaires socialistes et avec les débats télévisés. Mais la droite n'a pas raison de railler ce système de désignation des candidats, car dans la mesure où les citoyens s'en trouvent satisfaits, il mène probablement la vie politique vers le bipartisme.
Car, à ouvrir les désignations des candidats à tous les citoyens, comment envisager pour chaque groupe la tenue de primaires ? Interminables soirées télé en perspective et rapide désintérêt pour le débat public de la part des citoyens non militants.
Imagine-t-on des primaires pour chaque groupe connaissant une guerre des chefs, ou abritant des courants suffisamment différents pour devoir procéder à un choix ?
Par souci de praticité, on sera contraint de regrouper les gens et effectuer des primaires de gauche et des primaires de droite. Reste aux candidats la question, difficile pour certains, de se positionner. Ils devront en sus accepter de curieux voisinages et se préparer à de cruelles surprises.
Ça pourrait s'avérer rigolo.

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