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Fidel, Fidel, je resterai Fidel

Publié le par François

Salut vieille ordure.
Tu vas crever. L'intestin dévoré par un cancer* anticommuniste primaire. Elle en aura mis du temps à se décider, la Camarde, la veuve au nez creux. Pourquoi les dictateurs, défunctent-ils si tard ? Lui feriez-vous peur, à la mort pour qu'elle tergiverse ainsi ?
Mais tu vas me manquer, Fidel.
Tu as brimé ton peuple, tu as fait couper les mains de prisonniers, tu as pourchassé les homosexuels, tu as fait enfermer les malheureux qui osaient s'élever ne serait-ce qu'en parole contre la révolution populaire dont tu te réclamais. Tu as privé la populace de l'un de ses passe-temps favori : l'illusion démocratique.
Mais tu n'es pas qu'un salaud qui, issu de la bourgeoisie n'avait pour seul credo que celui de devenir le maître, quitte à devenir communiste. Qu'importe le flacon, hein, pourvu qu'on ait l'ivresse – du pouvoir, s'entend.
Non, tu n'es pas qu'un salaud, tu as aussi apporté un immense progrès social dans ton île. L'éducation – pour tous ! – La santé – pour tous ! – et tu as su tenir tête au plus fort, au plus riche, et au fond, au plus méchant parce que le plus menteur, le grand voisin qui dit aimer la liberté. Evidemment, le prix de ce courage, de la résistance à l'impérialisme américain (qui n'est pas un vain mot, un cliché de soixante-huitard attardé comme j'entends déjà commenter les ACPFTL, anticommunistes favorables à un totalitarisme libéral), c'est ton peuple qui l'a payé. Par presque cinquante ans de privations, (qu'avaient-ils avant, du moins l'immense majorité d'entre eux qui n'appartenaient pas à la caste dirigeante). L'alliance avec l'URSS aussi, c'est ton peuple qui l'a payée. Combien de soldats sont morts pour le grand frère, envoyés dans des théâtres guerriers jouer des pièces qui leur étaient étrangères.
Mais cette résistance aux mâcheurs de chewing gum obèses qui se prennent pour des hommes libres, c'est l'honneur de ton peuple. Et à notre époque, ça n'a pas de prix.
Et toi, dernier pied de nez, dernier coup de vache, plutôt que de risquer de laisser le pouvoir vacant à ta mort, ce qui donnerait de l'assurance et des espoirs de conquête aux exilés cubains de Miami, sur le thème, voyez comme on s'est bien opposé de l'autre côté de la mer, à bouffer du hamburger en faisant cliqueter nos chaînes en or, tu te retires. Tu vas caner retraité ! Du grand art !
Les Cubains t'honoreront durant une semaine en pleurant, en se saoulant et en dansant la salsa. Puis viendra le temps de l'oubli, puis celui de la nostalgie.
Salut Fidel, salut, vieille crevure. Fais-leur la révolution en enfer, les damnés doivent en avoir besoin.


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* Autrement appelé Castro-entérite. J'écris ça, histoire de devancer tous ces connards de pseudo chroniqueurs radio que l'on entend chaque jour, qui ne peuvent s'empêcher de rire à leurs propres blagues.

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