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Campagne présidentielle

Publié le par François

La voici officiellement lancée, la campagne présidentielle, et on ne peut rien estimer, prévoir, deviner. Sur la ligne de départ, douze candidats, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par un centre qui se réclame non pas du "ni-droite ni gauche", mais du meilleur des deux mondes. Arrivé à ce point, on se demande quels noms, François Bayrou va pouvoir sortir de son chapeau pour que le Français reprenne confiance dans ses leaders politiques. (cf. Nous sommes magnifiques)
Autre grande question qui nous laisse dans l'expectative : le vote utile fonctionnera-t-il à plein, après les péripéties de 2002?
La gauche "socialiste" se la pose avec quelque appréhension, car Besancenot, Buffet, Laguiller, Bové, qui se disent à gauche de la gauche, Voynet, dernier rempart de l'écologie, bien notée par les associations es-matière ainsi que par Nicolas Hulot, sans oublier Schivardi qui se claironne "socialiste, mais vrai", finiront par faire pas mal de voix en les additionnant compte-tenu de l'arrivée massive de nouveaux électeurs ("primo-votants" dit-on dans les milieux chics et informés) dont on ne sait pas très bien à qui ils vont réserver leurs votes.
Quant aux voix de droite et d'extrême droite, elles n'en sont pas moins difficiles à dénombrer.
De Villiers avec son "patriotisme" blanc-bleu, essaye de grignoter de ci, de là, des suffrages à Le Pen dont il se dit qu'il se trouve dans un mouchoir de poche avec Sarkozy, Royal et Bayrou.
Si la montée en puissance du chef du Front National, se mesure au taux de déclarations ultra droitières de Nicolas Sarkozy, il ne serait pas étonnant qu'une deuxième fois il se trouve en bonne position pour l'accession au fauteuil présidentiel.
N'est-ce pas inquiétant de voir qu'à gauche comme à droite, on se recroqueville sur les bonnes vieilles valeurs déjà éprouvées que sont le "travail" la "famille" et la "patrie"? Outre Le Pen et de Villiers, Sarkozy, Royal exaltent les frayeurs d'un peuple frileux. Pour un peu, on ressortirait Roger Gicquel pour nous expliquer que "la France a peur".
Les derniers événements de la Gare du Nord et de la foire du Trône ne vont rien arranger.
On ignore même si les deux millions de chasseurs seront séduits par Frédéric Nihous, dont le programme est plus porté sur la ruralité que sur la traque aux bebêtes à plumes, à poils et à écailles.
Les journaux l'annoncent : tout reste ouvert.
Ce qu'on sait, maintenant, c'est que les sondages, qui donnent depuis des mois Nicolas Sarkozy vainqueur toutes catégories, se plantent, données corrigées ou non, puisque le dernier en date, annonce plus de 40% de Français indécis. Ce qui est loin des quelque 1 ou 2 % de marge d'erreur que s'accordent les sondeurs.
On en est donc à bâtir des prévisions sur du sable plus que mouvant. Le chiffre le plus intéressant à retenir de cette campagne, serait le bénéfice réalisé par les différents instituts de sondage. Et celui de l'économie opérée si les candidats et les médias s'en étaient passés.
Après tout, la vie ne se résume pas à des chiffres.
Si cela était, nous y perdrions notre Latin.

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