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Dégâts des hommes

Publié le par François

Son parcours, il le boucle en à peine plus d'une heure et demie. Il fait un petit tour de Terre, puis il repart dans sa course étudier notre bonne vieille planète. Et il travaille. Il scrute, effectue des mesures, analyse, prend des photos, transmet ses images et les autres données (78 types de mesures)  qu'ont pu lui fournir ses dix instruments d'observation.
Lui, il s'appelle Envisat. Il tourne autour de nous, à quelque 800 km, lancé en 2002 par l'Agence spatiale européenne, et prend la température des océans, observe les courants marins et les espèces qui les fréquentent. Il rend compte de la déforestation, des pollutions de toutes sortes, du trop plein ou du manque d'eau au sol, il calcule l'évolution du trou de la couche d'ozone, de la fonte des glaces, il compte les ouragans et localise tremblements de terre et éruptions volcaniques.

Envisat ne chôme pas.
Et pas davantage les 900 chercheurs réunis cette semaine à Montreux, en Suisse, non pas pour le festival de jazz, mais pour y exposer leurs résultats et leurs analyses à l'occasion d'un symposium qui s'imposait.
Leur constat n'est pas brillant. Leur constat est inquiétant. Leur constat est catastrophique.
Ainsi, nous dirons que leur constat est préoccupant.
Suffisamment pour que le conseil de sécurité de l'ONU débatte du réchauffement climatique.

Comment mincir de 150 milliards de tonnes en un an ? En faisant fondre sa glace, répondra le continent blanc. C'est ce que perd l'Antarctique en ce moment présent.
Comment bronzer rapidement ? En élargissant encore un peu le trou de la couche d'ozone, les rayons ultra-violet passeront mieux et en plus grand nombre.




Ces gros points rouges représentent les points chauds de la planète. En Afrique de l'Ouest et au Brésil, ce sont des forêts qui brûlent, augmentant la quantité de monoxyde de carbone et diminuant la capacité de la planète à l'absorber.




La mondialisation est une chance pour nous disent les tenants du libéralisme, la Chine est un immense marché potentiel, c'est justement au-dessus de ces nouveaux centres économiques que se concentrent dangereusement les émissions de dioxyde d'azote et de soufre.



Les chercheurs dont les plaisantins (qui voudraient les voir chercher essentiellement pour la sacro-sainte "entreprise") disent d'un ton badin qu'ils feraient mieux de trouver au lieu de chercher, ont justement fait une découverte. Elle tient en cette phrase, courte, percutante : Nous sommes des calamités. Une de plus.

Mais heureusement, nos présidentiables n'ont-ils pas signé le pacte écologique de Nicolas Hulot ?


Photos : ESA
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J
comme tout cela est horriblement désolant... j'essaye de faire à mon niveau: 80 km au max. sur les petites routes et 120 km sur autoroute, chauffage au bois, compost, peu d'emballages plastiques et plein de fumier de cheval en hivers sur la terre de mon jardin :0085:
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