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Profitons de la campagne pour se payer un petit bout de Charasse

Publié le par François

Sarkozy, lors de son déplacement du jour en Auvergne, s'est offert un petit bout de Charasse.
Ce ne serait pas le genre de Nicolas d'aller draguer un élu de l'opposition, lui qui s'indigne des propos de Bayrou quand celui-ci l'accuse de pressions sur les médias à l'occasion de l'organisation d'un débat entre le leader centriste et la candidate PS.
D'ailleurs, personne ne parle non plus de pressions faites par l'UMP sur les actuels députés UDF, pour les futures élections législatives.
Quand au SNJ, syndicat national des journalistes, pluraliste et majoritaire au sein de la profession publie ce texte :


Débat empêché, démocratie bafouée !

Avec le pitoyable feuilleton du débat empêché entre Ségolène Royal et François Bayrou, les médias se trouvent une nouvelle fois au cœur d’une des bavures majeures de la campagne électorale.

L’arithmétique pointilleuse du CSA d’un côté, le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy de l’autre, font que le devoir d’informer subit une entrave insupportable dans une démocratie comme la nôtre.

Les concentrations excessives dans la presse française ; les amitiés particulières entre le monde politique et les directions des médias ; la façon dont sont nommés les membres du CSA, jettent la suspicion sur tout un secteur professionnel et constituent une atteinte directe au droit légitime des citoyens d’être correctement informés.

Le SNJ, premier syndicat chez les journalistes, dénonce avec vigueur ce déni de démocratie. Cette situation le conforte dans sa lutte pour une véritable indépendance des médias, des équipes rédactionnelles, et l’inscription dans la Constitution du droit à une information honnête, complète, pluraliste et indépendante des pressions politiques.



A propos de Michel Charasse, le chef de l'UMP déclare : "Michel Charasse est l'expression d'un socialisme qui a le sens de l'Etat, il a le sens du respect des personnes".

Il est évident qu'il ne pouvait manquer de visiter une telle personnalité à ce moment de la campagne, quitte à dilapider son temps précieux. Il y a des priorités dans la vie, qu'il convient de respecter au plus haut point. Comme, pour un candidat de l'UMP, de rendre visite à un socialiste pur jus qui a le sens de l'Etat.
Heureusement que Sarkozy se déplaçait en Auvergne, il aurait été prévu qu'il s'arrêtât sur l'île de Ré, il n'aurait manqué de saluer Lionel Jospin.
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